La presse en parle : La Revue de Presse Cynégétique de l’Association.
Saint-Gervais. Hervé Mercier, chasseur de gibier d’eau, aime et entretient son marais
Membre de La Sauvagine vendéenne, il ouvre, une fois par an, pour son association, son domaine aux non-chasseurs afin qu’ils découvrent la nature au plus près et constatent les travaux effectués pour préserver le Marais breton vendéen.
Afficher le diaporamaOuest-FrancePublié le 23/04/2022 à 18h30Abonnez-vous ÉCOUTER LIRE PLUS TARD
Alors qu’il faisait carrière comme commercial dans l’aviculture, c’est en 1985 que le Belvérin Hervé Mercier a acquis son marais de 6 ha, au Haut-Port, à Saint-Gervais. Avec deux copains, nous avons nettoyé cet espace afin de rendre au marais son attractivité pour les oiseaux migrateurs.
Le Marais breton représente plus de 45 000 ha, dont 8 000 ha pour le Marais breton vendéen ; les chasseurs de gibier d’eau assurent l’entretien de 900 ha. Nous avons arraché, à l’époque, plus d’un hectare de saules, et je ne vous parle pas des ronces. Dans son état, le terrain était propice aux prédateurs que sont les buses, les renards, les hérons, les rapaces, etc.
Le plaisir pour les yeux chaque matin
Cela fait trente-sept ans que, chaque matin, je prends plaisir à regarder des passereaux, des limicoles comme les échasses, avocettes, bruants des roseaux, les hiboux des marais, mais aussi les canards : col-vert, tadorne de belon, canard souchet, canard Chipeau, sarcelle d’hiver qui la veille étaient peut-être encore en Finlande ou en Angleterre, selon les vents. En cette saison, on espère qu’ils nicheront sur place »,
raconte le passionné intarissable sur son hobby. Et la chasse dans tout ça me direz-vous ? La chasse au gibier d’eau, qui est ouverte du 21 août au 31 janvier, représente 5 % du temps consacré à mon marais, le prélèvement d’un canard, d’une bécassine d’un barge ou d’un chevalier combattant correspond à une heure de travail d’entretien.
La Sauvagine vendéenne, une association qui aide, assiste et informe sur les marais
L’association des chasseurs de gibier d’eau La Sauvagine vendéenne aide à la gestion de l’eau et à différents contrôles. Par l’entretien des mares, on contribue à la maîtrise de ce qui est primordial pour nous, la gestion de l’eau, dont le pompage dans le Daim fait l’objet d’autorisation. Nous assurons aussi le contrôle de la salinité des lieux afin de favoriser la reproduction des amphibiens et des odonates, nourriture indispensable pour la population du marais.
Tous les ans, l’association organise des matinées pour la fabrication de nichoirs tubulaires. Ils sont positionnés à 50 centimètres au-dessus de l’eau afin de protéger les oiseaux contre les prédateurs
. Des matinées découvertes sont proposées à l’intention des non-chasseurs, ainsi que des initiations pour les jeunes chasseurs ou pour les chasseurs d’images. Lors de ces rencontres, nous montrons notre démarche écologique positive et constructive.
Samedi matin 13 Mars nous avons organisé :
« Les Matinées Découvertes La Sauvagine Vendéenne »
pour un public majoritairement non-chasseur. En effet, nous avons ouvert nos territoires en cette période de « Portes Ouvertes ».Nous avons pu faire prendre conscience de tout le travail que les chasseurs ont réalisé pour développer et faire fructifier leurs sites. Nous avons pu faire découvrir 2 magnifiques sites : celui d’Hervé et celui de Dominique sur la commune de BOUIN et de BOIS DE CENÉ en Vendée 85.Nous avions dans le public, des musiciens, des retraités de différents métiers, des enfants, une naturaliste de la LPO, des élus comme le Maire d’une commune vendéenne voisine et son 1 er adjoint, un journaliste de Ouest France, et bien d’autres. Après l’accueil, nous sommes partis avec le groupe pour observer des colverts, des canards souchets, des sarcelles d’été, des cygnes, des spatules etc. …Après une présentation de notre association, la Sauvagine Vendéenne, puis une présentation de tous les travaux réalisés sur les mares, l’accès à l’eau pour offrir aux oiseaux le gîte et le couvert, les nids tubulaires, les études scientifiques (ailes, etc.).Les propriétaires ont expliqué qu’à l’origine, le terrain était en friche pour une grande partie et avec une zone ou seulement 3 espèces nidifirent . Aujourd’hui, après des années de travaux, de nettoyage et des milliers d’euros investis, se sont près de 40 espèces nicheuses et bon nombre d’oiseaux qui sortent tous les ans grâce au travail des chasseurs passionnés.Nous avions un public très attentif et les visiteurs ont pu comprendre et voir de belles oasis de biodiversité que nous, Jardiniers des marais, nous chasseurs et nous passionnés avons à cœur de faire fructifier pour le bonheur de tous. Un grand merci à Hervé, Pascal, Dominique, Didier et tous les autres pour votre accueil sur vos territoires ainsi que votre participation. A bientôt pour les prochaines Matinées Découvertes La Sauvagine Vendéenne sur d’autres marais.
La Sauvagine vendéenne poursuit son action dans les zones humides avec Balance Ton Nid 2022. Une opération de fabrication de nids tubulaires pour favoriser les nidifications des oiseaux.
L’initiative
Ce samedi l’association La Sauvagine vendéenne, avec le partenariat de la Société de chasse de Lairoux La Claye, s’est réunie pour participer à l’opération Balance Ton Nid 2022.
Cette opération est réalisée et inscrite sur le site du ministère de l’Environnement dans le cadre des Journées mondiales des zones humides du mois de février en lien avec la Convention Ramsar. L’occasion de fêter également les cinquante ans de l’association qui organise, pour la première fois en Vendée, le congrès national des chasseurs de gibier d’eau en mai prochain à Talmont-Saint-Hilaire, puis son assemblée générale à La Bretonnière-La-Claye en juin.
« L’eau, indispensable à la vie »
Mais pour l’heure, et comme depuis plusieurs saisons, ce sont de nombreux bénévoles qui sont venus prêter main-forte pour fabriquer des nids tubulaires qui seront installés dans la foulée sur des pieux dans les zones humides et les plans d’eau.
L’objectif, faire fructifier toute une biodiversité indispensable au développement de l’avifaune en cette période. « Les nids sont une réponse et une garantie de sécurité pour que les oiseaux puissent couver et faire naître leur progéniture en toute quiétude, isolés du sol et ainsi des prédateurs, le succès de cette fabrication se traduit par 70 % de réussite dans les couvées d’oiseaux d’eau, chassables ou protégés, notamment les barges à queue noire, les échasses blanches, les foulques macroules, explique Hervé Graton, président de l’association La Sauvagine vendéenne. L’eau, indispensable à la vie, est le carburant du développement de cette biodiversité, et plus précisément, ce sont ces plans d’eau que recherchent ces espèces pour nidifier et nous devons faire en sorte de les préserver à tout prix. »
Ouest-France